Zaporuka, Kyiv, Ukraine
En avril je suis partie avec Photographers Without Borders à Kyiv, Ukraine pour documenter le travail de Zaporuka.
Zaporuka est un association caritative fondée il y a dix ans pour soutenir les enfants ukrainiens qui souffrent d’un cancer ou d’une maladie neurologique, et leurs familles.
En 2007 Natalia Onipko a visité l’Institut de Cancer à Kyiv pour la premiere fois. Là bas elle a découvert un monde dont elle ignorait l’existence.
Pendant les soixante et onze ans de règne soviétique on ne parlait pas de maladie et, même aujourd’hui, il y en a beaucoup qui croient qu’un diagnostique de cancer signifie la fin de la vie.
Natalia a continué de visiter le département de pédiatrie a l’Institut de Cancer et a fondée Zaporuka afin de collecter des fonds pour acheter des médicaments et du materiel, souvent très chers, nécessaires pour soigner les enfants, mais qui n’étaient pas fournis par l’état.
Très vite Natalia s’est rendue compte que les enfants et les familles avaient besoin de plus que des medicaments. 90% des enfants avec un cancer en Ukraine doivent se rendre à Kyiv pour se faire soigner. Dans un pays ou le salaire moyen aujourd’hui est à peu près 375 euros (et ca a triplé depuis trois ans), se payer une chambre pour rester à Kyiv la durée du traitement est souvent impossible.
Aujourd’hui Zaporuka continue à aider les familles. L’association contribue pour les medicaments, mais aussi elle emploie des psychologues qui travaillent avec les enfants et les familles. Elle emploie deux kinésithérapeutes et a équipé une salle de rééducation à l’Institut de Cancer. L’association a rénové les chambres à l’hôpital de neurologie et a acheté du materiel pour les blocs opératoires. Toutes les choses que nous prenons pour acquis.
Et, aujourd’hui, au coeur du travail de Zaporuka il y a le centre dacha. Une maison ou les familles qui viennent de loin peuvent vivre pendant qu’il ont besoin d’être à Kyiv.
Le centre dacha est beaucoup plus qu’un endroit pour dormir. Les familles se soutiennent, elles cuisinent ensemble et les enfants jouent ensemble. Ils sont tous unis à cause de la maladie mais c’est un endroit ou ils arrivent à continuer à vivre.
Mon rôle, pendant les deux semaines que j’ai passé avec l’équipe de Zaporuka, était de documenter leur travail pour leur donner les images dont ils ont besoin pour leur site web, les présentations et les réseaux sociaux. En ce moment Zaporuka collecte des fonds pour construire un nouveau centre dacha (plus grand et mieux adapté pour les besoins des enfants et familles) qui leur permettra d’accueillir plus de familles et donc d’aider plus d’enfants.
Pour en savoir plus sur le travail de Zaporuka visitez leur site web : www.zaporuka.org.ua